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À l’occasion de la Journée internationale du cancer de l’enfant (15 février 2025), la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique fait le point sur le soutien financier qu’elle apporte à la recherche en Loire-Atlantique, en particulier dans le domaine de l’onco-pédiatrie.

La Ligue soutient la recherche à hauteur de 700 000 euros

Parce que le cancer est aujourd’hui la première cause de mortalité en France (162 400 décès par cancer en 2021), la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique utilise une partie de ses ressources financières pour soutenir la recherche médicale.

En 2025, elle verse 702 546 euros aux chercheurs pour qu’ils puissent développer leurs projets (1 096 736 euros en 2024 ; 1 007 513 euros en 2023 ; 1 080 192 euros en 2022 ; 943 142 euros en 2021 et 670 000 euros en 2020).

Ces 702 546 euros sont répartis de la façon suivante :

France Redini, vice-présidente, en charge de la recherche :
« À Nantes, nous avons de véritable pépites en matière de recherche en cancérologie. C’est un honneur pour la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique d’aider les chercheurs localement. »

François Lamoureux et Benjamin Ory, chercheurs ; Françoise Redini, vice présidente
et Marie-Christine Larive, présidente de la Ligue contre le cancer 44

128 000 euros pour la recherche en oncologie pédiatrique

Chaque année, en France, 2 260 enfants de 0 à 17 ans (dont 443 adolescents de 15 à 17 ans) sont nouvellement atteints d’un cancer. Les cancers les plus fréquents chez l’enfant sont les leucémies (26%) ; les tumeurs du système nerveux central (25%) ; les lymphomes (15%).

Sur la période 2000-2016, le taux de survie des enfants de 0 à 15 ans est estimé à 92% un an après le diagnostic et à 83% 5 ans après le diagnostic. Cependant, certains cancers pédiatriques restent de mauvais pronostic. Près de 20% des cancers pédiatriques demeurent sans réponse thérapeutique satisfaisante. De plus, les guérisons qui peuvent être obtenues le sont parfois au prix de lourds effets secondaires et de séquelles qui impactent la qualité de vie après la maladie.

À Nantes, une équipe travaille sur un projet baptisé « Child ». Elle s’intéresse aux modifications de l’ADN dans les tumeurs osseuses pédiatriques afin de développer de nouvelles thérapies. (Retrouvez l’interview de ces 2 co-dirigeants Benjamin Ory et François Lamoureux, ci-dessous).

La Ligue contre le cancer lui apporte son soutien à hauteur de 128 437 euros dont 88 437 € via le programme national « Enfants, adolescents et cancer » mené en partenariat avec Leclerc auxquels s’ajoutent 40 000 € de la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique.

Benjamin Ory, co-dirigeant du projet « Child » :
« Pour bénéficier de ce soutien financier, nous avons répondu à un appel d’offre national. Nous sommes associés à des équipes de Lyon, Marseille et Toulouse dans un projet global de 5 ans au coût total de 1,2 million d’euros. »

Zoom sur le projet « Child »

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Benjamin Ory : 

Je suis professeur des Universités à la faculté de médecine de Nantes. J’ai 43 ans. J’ai effectué un doctorat sur les ostéosarcomes de 2005 à 2007 puis un post-doctorat sur l’épigénétique du cancer du sein à l’université de Harvard jusqu’en 2010. Depuis 2017, je co-dirige avec François Lamoureux une équipe de recherche qui s’intéresse aux modifications de l’ADN dans les tumeurs osseuses pédiatriques afin de développer de nouvelles thérapies.

François Lamoureux :

J’ai réalisé mon doctorat à l’Université de Nantes sur le développement de nouvelles approches thérapeutiques par transfert de gènes dans l’ostéosarcome. Après un postdoctorat de 2 ans au Canada, j’ai été recruté chercheur permanent à l’Inserm en 2014. Depuis 2017, je co-dirige avec Benjamin Ory une équipe de recherche qui s’intéresse aux modifications de l’ADN dans les tumeurs osseuses pédiatriques afin de développer de nouvelles thérapies.

Qui travaille avec vous ?

Notre équipe est composée de 20 à 30 personnes suivant les périodes de l’année : 4 enseignants-chercheurs, 2 chercheurs Inserm, 4 cliniciens, 8 ITA (techniciens, assistant-ingénieurs et ingénieurs), 3 doctorantes et 6 étudiants en Master 1 et 2.

Sur quel sujet de recherche travaillez-vous actuellement ?

Nous travaillons depuis 10 ans sur les aspects épigénétiques du développement des tumeurs osseuses pédiatriques. Notre objectif est d’identifier et d’exploiter les faiblesses de ces tumeurs pour développer de nouvelles approches thérapeutiques. Nous avons récemment identifié des marques spécifiques sur l’ADN ainsi que des protéines à la surface de la cellule importantes pour la survie des cellules tumorales. Nous nous attachons actuellement au développement de médicaments candidats exploitant ces nouvelles découvertes.

Pourquoi avez-vous choisi de vous consacrer aux cancers pédiatriques ?

Les tumeurs pédiatriques restent des tumeurs rares avec des taux de survie n’ayant pas évolué depuis 40 ans. Peu d’équipes de recherche et peu de laboratoires pharmaceutiques s’y intéressent alors même que les taux de survie sont très faibles chez les patients résistant aux traitements conventionnels de chimiothérapie.

Que représente pour vous le soutien financier de la Ligue ?

La ligue contre le cancer nous soutient depuis des années sous la forme d’appel d’offres régionaux, de financements de thèses et d’aide à l’équipement de laboratoire. L’obtention du financement « Enfants, adolescents et cancer » est une marque de reconnaissance de l’expertise de notre équipe. Il va nous permettre de nous projeter sur une période de 5 ans et de nous structurer au niveau national.

 

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